mercredi 28 août 2013

ICANN Labs

Hello,
c'est mon premier billet de l'année 2013 et je compte en profiter pour parler d'une super initiative de mon point: ICANNLabs.

Je suis sûr que vous avez déjà entendu parlé de "Gouvernance de l'Internet" ou tout au moins de nombreux forums organisés sur le sujet.

Si vous êtes comme moi, vous vous êtes certainement interrogés sur la signification de cette expression, sur le contenu de ce thème de "Gouvernance de l'Internet".

Grosso modo, dit en termes de non spécialiste, il s'agit de l'ensemble des mécanismes (politiques, organisations, communautés, etc) qui permettent de refléchir et d'apporter des réponses concensuelles aux problèmes que pose le développement des usages d'Internet.

Aujourd'hui, Internet est devenu un espace d'activités diverses (commerciales, culturelles, politiques, etc) et a pris une importance significative dans notre vie de tous les jours.

Ce développement extraordinaire ne va pas sans défis: la sécurité des échanges (dans ses nombreuses déclinaisons), les droits de propriétés (par exemple pour les noms de domaines),  la stabilité du système, le modèle économique des différentes parties prenantes (FAI, fournisseurs de contenu, etc),  les problèmes de gestion des ressources (adresses IP, numéro AS, ...), bref un large éventail de problématiques à la fois techniques, légales, morales, etc dont il faut tenir compte.

Il en vient donc que pour assurer un développement harmonieux et pérenne d'Internet il faut discuter de ces questions. Mais discuter signifie au préalable établir des structures devant abriter ces discussions, identifier les outils de facilitation des échanges, définir les règles à suivre pour valider les décisions prises.

ICANN (Internet Corporation for Assigned Name and Numbers) est l'organisation mondiale responsable d'encadrer la reflexion sur ces questions, d'organiser les débats en collaboration avec d'autres organisations (ISOC, IETF, l'ONU, ...) et surtout d'assurer la mise en oeuvre des décisions prises.

Pour faciliter la prise en compte des points de vues très souvent divergents de toutes les parties prenantes, un modèle basé sur une approche bottom-up s'appuyant sur les communautés d'utilisateurs, a été adopté très largement au sein de toutes les structures mises en place dans cette organisation. Cette approche permet d'organiser de larges débats durant lesquels chacun peut faire entendre sa voix et défendre sa position. Les décisions sont prises de façon consensuel et transparente de la communauté au sein de laquelle le débat a été mené jusqu'aux instances chargées de les valider et les mettre en oeuvre.

Mais comme vous l'avez certainement remarqué, les sujets à discuter couvrent des champs de compétences très disparates, et pour des raisons d'efficacité, il est nécessaire de les répartir dans différentes structures qui gardent toutes les principes de large participation par l'approche bottom-up expliquée ci-dessus. Et bien sûr, pour les nouveaux venus, il est très souvent difficile de s'y retrouver.

IcannLabs est une initiative qui a pour objectif justement de favoriser une plus large participation de tous les citoyens du monde, de tous les internautes, car nos points de vue à tous compte. De nombreuses initiatives y sont en cours de test. Ces projets sont organisés autour de quatre thèmes:
  • conversation: il s'agit d'interview de professionnels de l'Internet sur des problématiques précises en cours de discussion (on parle de discussion de politiques), permettant aux nouveaux venus de vite et mieux comprendre les enjeux du sujet,
  •  education: ce thème a pour objectif de faciliter la compréhension du modèle de fonctionnement, des règles, des structures et des composants de l'ICANN pour favoriser un plus haut niveau de contributions pour les nouveaux venus,
  • communication: dont le but est de trouver de nouvelles façon d'informer la communauté Internet au sens large sur les sujets liés à la gouvernance d'Internet,
  • découverte: qui a pour objectif de développer et mettre à la disposition des nouveaux venus les ressources et contenus qui faciliteront leur intégration et leur compréhension des discussions en cours.
Personnellement, j'essaye de contribuer au niveau de mon continent depuis quelques temps. Et franchement, de ma propre expérience, je trouve cette initiative formidable et bienvenue. Comprendre les discussions et pouvoir y participer est quelques fois très difficile, à la fois à cause de la nature des thèmes abordés qui requiert très souvent à la fois des connaissances techniques et extra-techniques mais aussi à cause de la organisation même de la communauté et de l'apparente difficulté à trouver les ressources nécessaire à une bonne participation.

Je vous invite vraiment à participer à cette initiative ICANNLabs afin de faire entendre votre voix et d'essayer d'influencer les décisions pour un meilleur Internet.

Alors rendez vous sur http://labs.icann.org.

samedi 21 juillet 2012

Atelier Afrinic IPv6 à N'Djamena

Aujourd'hui c'est le dernier jour de la formation INRM + IPv6 à N'Djamena. J'ai pensé qu'il serait bien de partager avec mes chers lecteurs quelques photos souvenir de cet événement pendant qu'on est en pause.

De gauche à droite: Dr M
Une vue des invités à la cérémonie d'ouverture

Le SG du Ministère des Postes et Tic pendant la cérémonie d'ouverture

Une vue des participants à l'atelier



Le représentant d'un sponsor (SkyVision) présentant leur produits

Réunion annuelle de l'association des domaines nationaux de premier niveau africains



Sur Internet, chaque pays dispose d'une extension qui permet d'associer un site web au pays donné. On appelle une telle extension le "domaine de premier niveau" du pays en question, soit en anglais "ccTLD" pour "Country Code Top Level Domain".
En Afrique, AfTLD est l'organisation qui regroupe tous les ccTLD africains. Cette année, le réunion annuelle se tiendra en Zambie du 23 au 27 juillet prochain.

Plus de détails sur le site officiel de l'organisation.

Reférences:

Internet aux mains de la maison blanche en cas de crise?

 Voici un article qui nous fait replace sous les projeteurs le besoin d'avoir un Internet vraiment libre, neutre et ouvert:

http://www.egaliteetreconciliation.fr/En-cas-de-crise-Barack-Obama-aura-les-pleins-pouvoirs-sur-Internet-12935.html

Bonne lecture!

vendredi 20 juillet 2012

Formation de formateurs sur le thème "Entreprendre avec les logiciels libres en Afrique"

Le programme ict@innovation (http://www.ict-innovation.fossfa.net) lance un Appel à Candidature pour participer à la formation de formateurs sur le thème "Entreprendre avec les logiciels libres en Afrique". Cette formation aura lieu au Sénégal en Septembre 2012.

Voici le détail de l'appel à candidature:

Formateurs Futurs pour "Entreprendre avec les logiciels libres en Afrique" en Afrique de l'Ouest.

Délai de candidature 22 Juillet
  • Êtes-vous intéressés à établir une entreprise prospère basée sur les logiciels libres et à aider les autres à faire de même? 
  • Avez-vous une solide expérience dans les affaires et les logiciels libres?
  • Avez-vous des expériences dans la formation des autres, et/ou faites-vous partie d'une institution de formation ?
Alors réagissez pour faire partie d'un passionnant programme de formation en « entreprendre avec les logiciels libres en Afrique ».

L'appel des participants pour la formation de formateurs est désormais ouvert à l'adresse:
http://www.ict-innovation.fossfa.net/AppelSenegal.

Le programme tic@innovation, un partenariat entre FOSSFA et GIZ, est à la recherche d'experts ouest-africains et d'institutions qui souhaiteraint devenir des formateurs qualifiés dans le domaine de la mise en place d'affaires basées sur les logiciels libres.

Vous avez la possibilité de:

  • bien approfondir vos connaissances en entreprendre avec les logiciels libres en Afrique 
  • devenir un formateur sur ce thème et mettre en place des formations en "Entreprendre avec les Logiciels Libres en Afrique" comme une source de revenue
  • d'intégrer cette formation dans le programme de formation de votre institution
  • faire partie d'une communauté passionnante d'experts Africains de logiciels libres et d'hommes d'affaires
Comme tic@innovation a mis en œuvre des Formations de Formateurs sur les modèles d'entreprises Africains basées sur les logiciels libres dans divers pays de l'Afrique de l'Est et du Sud avec succès, tic@innovation va maintenant mettre en œuvre ces formations en Afrique occidentale aussi. 
La formation de l'Afrique de l'Ouest sera composée d'une phase présentielle à temps plein, phase de deux semaines au Sénégal en Septembre 2012, et accompagnée  par une formation en ligne à temps partiel de 4 semaines.

Le texte intégral de l'appel pour les participants, y compris des instructions sur la façon de postuler, peuvent être trouvés en ligne à l'adresse http://www.ict-innovation.fossfa.net/AppelSenegal.

mercredi 18 juillet 2012

Premier atelier IPv6 au Tchad

A la demande de l'Agence Universitaire de la Francophonie et avec l'appui du cabinet HTCE, AfriNIC, le régistre d'adresses IP pour l'Afrique organise du 18 au 21 juillet 2012.
Le but de cet atelier:
  • informer la communauté internet tchadienne
    • des problèmes liés au tarissement des pools d'adresses IPv4, tant au niveau d'IANA que des régistres régionaux (APNIC et RIPE/NCC entre autres),
    •  des challenges associés à l'évolution des besoins et des usages/applications sur Internet (Internet des objets, qualité de service, optimisation des tables de routage et donc stabilité d'Internet, etc),
    • des possibilités offerts par le registre en tant que facilitateur: formations, services particuliers (allocations d'adresses IP(v4,v6), de numéro AS (4  octets uniquement depuis peu), RPKI, AnyCast, etc)
  • former les ingénieurs tchadiens à la conception, la planification et l'implémentation de réseaux IPv6
  • encourager la participation tchadienne dans la communauté internet africaine.
L'atelier a été ouvert ce jour par le secrétaire général du ministère des postes et des TIC du Tchad devant  un parterre de personnalités tel que le directeur de l'office national de radio et télévision du Tchad, le directeur technique de l'office tchadien de régulation des télécommunications, de nombreux recteurs ou directeurs généraux d'établissements d'enseignement supérieur.
Il est important de signaler que cet évènement a été sponsorisé par l'ONRTV et l'OTRT.
Cet atelier est une première avec en vue de marquer le début d'une série d'ateliers nationaux.

samedi 2 avril 2011

Virtualisation en français facile: les conteneurs

Bien que cette approche de la virtualisation soit possible non seulement sur les systèmes Linux mais aussi sur des OS de la famille Unix et BSD, je ne ferai dans cet article que référence à Linux que je connais mieux.

Cette technique de virtualisation repose sur le cloisonnement des applications et des ressources qui leur sont affectées constituant ainsi de sorte de machines virtuelles indépendantes et isolées les unes des autres.
Pour comprendre ce qui se passe sous le capot, je vais décrire ici une approche d'isolation d'applications utilisée.

Sur un système Linux, chaque programme qui s'exécute est représentée en mémoire sous la forme d'une structure de donnée appellé PCB (Process Control Block) qui contient entre autres, les informations suivantes:
  • l'état du programme (en cours d'exécution, en attente d'une lecture/écriture mémoire ou disque, en veille, etc),
  • le contenu des régistres du processeur concernant ce programme (processus),
  • les limites de la mémoire attribué à ce processus,
  • la liste des périphériques d'entrée/sortie alloués au processus,
  • la liste des fichiers ouverts attribué à ce processus (n'oubliez pas ce que je vous ai dit dans un précédent article : sur linux, tout est vue suivant l'abstration de fichiers),
  • etc
Ces informations définissent la « vue » qu'à le processus du système d'exploitation dans lequel il tourne.

De l'autre côté, les processus sous linux sont organisés sous forme d'arbre, les noeuds fils représentant des processus fils et les noeuds parents les processus parents; le processus initial est crée juste à la fin du démarrage du système d'exploitation (en fin d'article, j'indique des ressources expliquant la séquence de démarrage d'un système Linux).

Un processus fils est crée par clonage du processus parent et se voit ensuite attribuer un ID (grosso modo). Il hérite donc de la « vue » de son parent (et donc voit l'environnement dans lequel il s'exécute de la même façon que son parent). Cette propriété signifie que, à moins qu'on attribue à ce processus un code différent, des périphériques d' E/S, des limitations d'accès mémoire et une liste de fichiers différentes, ce processus fils s'exécutera exactement dans les mêmes conditions que le processus qui l'a crée (son parent).

Une machine virtuelle sera alors constituée d'un processus parent (équivalent au processus initial appelé init, qui est le père de tous les processus sous les systèmes linux) qui se chargera de démarrer l'ensemble des applications constituant la machine virtuelle (un serveur web, un shell, un programme de gestion des connexions, etc).
Sur la figure précédente, chaque "isolateur" correspond à un processus init-like tel qu'exprimé par la formule:
machine virtuelle = processus (isolateur) + ses processus descendants fournissant les services effectifs de la machine virtuelle.

En fonction des besoins, cette technique peut s'accompagner de la mise en place d'un réseau virtuelle (on verra dans l'atelier de ce soir comment mettre ceci en oeuvre), des disques virtuels (de simples fichiers vus par le conteneur comme des disques à l'image de manipulation qu'on peut faire avec un "mount -o loop"), etc, constituant ainsi tous les composants nécessaires au fonctionnement de la machine virtuelle.

Sources:
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Virtualisation
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux-VServer
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Chroot
[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/BSD_Jail
[5] http://fr.wikipedia.org/wiki/OpenVZ
[6] http://veillard.com/Talks/SL09LinuxVirt.pdf